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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 23:17



Après l’échec il y a un an de la conférence de Copenhague où les chefs d’Etat du monde s’étaient donnés rendez-vous dans l’espoir de trouver un accord global sur l’après Kyoto (la première période d’engagement du protocole s’achève en 2012), la conférence des Nations unies sur le climat, qui réunit depuis le 29 novembre près de 200 pays à Cancun (Mexique),  s'est conclue samedi 11 décembre par un accord à minima sur une série de mécanismes pour lutter contre le réchauffement climatique  et tourner la page de la conférence  de Copenhague qui à été une énorme déception.
. La principale vertu du texte, adopté à l’issue de douze journées de négociations intenses, est d’inscrire dans le marbre de nombreux points de l’accord politique de Copenhague, qui n’a jamais été adopté par la convention de l’ONU et de le décliner de façon plus précise et concrète.

Ce texte prévoit la création d’un Fonds vert pour aider les pays en développement à faire face au réchauffement et lance un mécanisme pour lutter contre la déforestation.

La création d'un Fonds vert pour aider les pays en développement..

Une des principales avancées prévue par l'accord de Cancun est la création d'un Fonds vert qui permettra aux pays en développement de s'adapter au changement climatique. Elle favorisera la protection des forêts tropicales et les partage des technologies propres comme le solaire ou l'éolien. Placé sous l'égide temporaire de la Banque mondiale, cet organisme distribuera une partie de l'argent promis par les pays développés dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, à savoir 100 milliards de dollars par an à partir de 2020.
Ce fonds qui avaient en effet été promis par les pays développés à la dernière conférence de Copenhague (Ils avaient promis de débourser 30 milliards d’euros entre 2010 et 2012, puis 100 milliards chaque année d’ici à 2020), sera administré par intérim  durant trois ans par la banque mondiale et aura un conseil d’administration avec représentation équitable entre pays développés et en développement.
Mais les nombreuses interrogations sur la façon dont ce fond sera alimenté restent cependant sans réponse surtout dans la tourmente financière actuelle.
Un panel mis en place par l’ONU a suggéré la mise en place de financements alternatifs, comme des taxes sur les transports et les transactions financières

La réduction de la déforestation

Le texte pose par ailleurs les bases d’un mécanisme visant à réduire la déforestation à l’origine d’environ de 15% à 20% des émissions globales de GES. Mais La possibilité d'utiliser le marché du carbone pour financer ce coûteux mécanisme, longuement débattue, n'apparaît pas dans le texte

Les objectifs sur la réduction de CO2 restent inchangés

Le texte de Cancun n’apporte aucune nouveauté sur le niveau de réductions des émissions de CO2 , jugé unanimement trop faible pour atteindre l’objectif des deux degrés. «Les parties doivent agir de manière urgente pour atteindre cet objectif à long terme», indique l’accord adopté
Face à l'envolée annoncée du thermomètre mondial, qui pourrait grimper jusqu'à 4°C voire 6°C d'ici à la fin du siècle, la réponse internationale reste trop timorée: insuffisants, les engagements de réductions d'émissions de gaz à effet de serre ne mettent pas l'humanité à l'abri d'un emballement de la machine climatique.
Cancun n'a donc permis aucune percée sur ce point

Statu quo sur Kyoto

En contrepartie de ces avancées, les pays présents à Cancun se sont résolus à maintenir le statu quo sur le protocole de Kyoto, seul texte juridiquement contraignant sur le climat existant à ce jour. Selon les termes de l'accord, les signataires s'accordent pour repousser à 2011 les négociations sur l'avenir du protocole, sans prendre d'engagement de le prolonger au-delà de son terme. Sa première phase d'engagements expire en 2012, et de nombreux pays ont prévenu qu'ils ne prolongeraient pas le protocole, exigeant un nouveau traité incluant les autres pays émetteurs de gaz à effet de serre, à commencer par les Etats-Unis, la Chine et l'Inde. Les négociations se poursuivront en Afrique du sud en 2011.


      Finalement, si l’accord conclu à Cancun  permet de timides avancées dans la lutte contre le changement climatique en lui donnant une nouvelle impulsion, il n’a cependant rien d’historique. Rien dans cet accord n’empêche les pays développés de continuer à rejeter du CO2 selon leur bon vouloir sans risquer d’être sanctionnés. Les faux-semblants sur une illusoire protection de la forêt tropicale ne changeront pas grand-chose à cette tragédie.

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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 12:56

 

Après deux années de conférences préparatoires et 12 jours de sommet réunissant les chefs d'États et de gouvernement du monde, le sommet de Copenhague sur le climat a finalement accouché d’une souris : un accord sans ambition et non contraignant, finalement négocié en cati mini dans la confusion, et en totale contradiction avec les règles multilatérales des Nations unies ( il est issu des discussions menées par 26 pays industrialisés et émergents, mais il est essentiellement le fait des États-Unis, de la Chine, de l’Inde, du Brésil et de l’Afrique du Sud.). De ce fait, ce texte, au statut juridique flou, est déjà contesté par nombre de pays qui ne l’on pays signé (Certains pays, comme le Venezuela ou Cuba, ont annoncé leur intention de ne pas le signer).

Finalement la négociation de Copenhague a mis en lumière le rôle incontournable des deux pays les plus pollueurs de la planète. Ils ont fait la négociation, sans que les Européens ou les pays en développement aient vraiment eu leur mot à dire. Leurs intérêts contradictoires ont conduit à une alliance objective pour préserver leur souveraineté et échapper ainsi à tout objectif contraignant. La Chine s'étant opposée à la mise en place de mesures de vérification de l'application de l'accord, comme le souhaitait le Président OBAMA.


Contenu de l’accord


Le contenu de cet accord est très en deçà des attentes exprimées par la mobilisation sans précédent que la conférence avait soulevées : s'il affirme la nécessité de limiter le réchauffement planétaire à 2°C par rapport à l'ère préindustrielle, le texte ne comporte aucun engagement chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050, ni de date à laquelle celles-ci devront cesser d'augmenter. Il se contente simplement de prôner la "coopération" pour atteindre un pic des émissions "aussi tôt que possible, et appelle, quant aux objectifs à l’horizon 2020 , les pays industrialisés et les pays en développement à affirmer leurs engagements de réduction de gaz à effet de serre par écrit d'ici à la fin janvier .Il prévoit également des mécanismes "garantissant " la transparence de leur mise en œuvre.


En ce qui concerne l’aide financière aux pays en développement pour faire face aux effets du réchauffement climatique, une aide immédiate de 30 milliards de dollars sur trois ans (2010-2012) doit soutenir l'adaptation des pays en développement aux impacts du réchauffement : elle sera allouée «prioritairement» aux plus vulnérables, notamment en Afrique et dans les petites îles.


Au-delà, Cent milliards de dollars (69,7 milliards d'euros) par an ont enfin été promis aux pays en développement à compter de 2020.


Par ailleurs, un «Fonds Vert Climat» a été crée pour soutenir les projets des pays en développement visant à réduire leurs émissions, comme la protection des forêts et la lutte contre la déforestation, l'adaptation, le renforcement des capacités et le transfert de technologies. Il valide le mécanisme de lutte contre la déforestation REDD- Plus (pour Reducing Emissions from Deforestation and Degradation) mis en place par les pays africains du bassin du Congo avec l'aide de l'ONU.


Mais notons enfin, qu’aucun mécanisme économique clair n’est prévu dans cet accord pour permettre aux pays en voie de développement en général, et africains en particulier (comme ils le réclamaient) d'avoir accès aux technologies pour lutter contre le changement climatique.


Sa mise en œuvre


Pour l'instant, l'accord de Copenhague est une simple idée; ce n’est pas un traité légalement contraignant. Si un seul pays refuse ce texte, il n'y aura pas d'accord.

Il faudra donc attendre les prochaines conférences pour parvenir éventuellement à mettre en place un vrai traité capable de faire face au défi du réchauffement climatique. La conclusion d'un accord complet (un vrai traité) est ainsi renvoyée à la fin 2010, sans doute lors de la conférence climat de Mexico fin 2010. D’ici là, de nouvelles négociations auront lieu à Bonn au mois de juin 2010 pour préparer cette conférence.


Y parviendra-t-on ? Il faut l’espérer, mais on peut déjà raisonnablement en douter. D’ici là, le protocole de Kyoto reste donc le seul instrument légal contre le réchauffement, mais ne concerne qu'un tiers à peine des émissions mondiales, et sa prorogation au- delà de 2012 n’est pas envisagée dans l’accord de Copenhague.


Un échec pour les pays Africains



L’accord de Copenhague est une régression par rapport à Kyoto et en cela, un échec pour les pays africains, car il permet simplement d'enrôler l'ensemble des grands pays pollueurs, industrialisés et émergents, dans la lutte contre le changement climatique mais sur des ambitions réduites et sans cadre contraignant.

L'Afrique s’était en effet fortement mobilisée pour qu’une législation contraignante contre le réchauffement climatique soit adoptée.

Les pays africains n’ont donc pas obtenu, comme ils le souhaitaient, un engagement des pays industrialisés à réduire de 40% leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020. L'accord de Copenhague ne contient aucun objectif chiffré de réduction de gaz à effet de serre. Même pour l'objectif des 2 % invoqué dans l'accord, ces pays ne se prononceront sur leur niveau de réduction qu'au début de l'année prochaine.


Sur le plan financier, Copenhague est également une déception pour l'Afrique. L'accord ne prévoit pour aider l'ensemble des pays pauvres, qu'un financement à brève échéance (2010-2012) de 30 milliards de dollars et 100 milliards chaque année à compter de 2020. Une somme très en dessous des demandes des pays du sud et qui n’est pas du tout à la hauteur des enjeux du réchauffement climatique que ces pays doivent affronter. (Noter qu'avant la conférence les pays Africains réclamaient d'une part 400 milliards de dollars aux pays riches pour les aidés à faire face au réchauffement climatique dont ils sont les principales victimes et d'autre part 67 milliards de dollars pour les victimes Africaines de la sécheresse).

On peut donc légitimement douter de la bonne foi des pays riches à aider financièrement les pays pauvres à faire face aux effets néfastes des dérèglements climatiques. Depuis plusieurs décennies les promesses d'aide n'ont pas manquées, mais elles sont rarement tenues. Les Africains attendent toujours les 50 milliards de dollars promis par le G8.

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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 18:29
7 décembre - 15 décembre


09 décembre – GABORONE

Le Botswana a évalué à 143 millions de dollars par an le coût de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre produites par ses centrales à charbon. Ce africain  est le premier producteur mondial de diamants. Mais près de la moitié de la population vit avec moins d'un dollar par jour. Ses émissions globales de CO2 restent minimes.

09 décembre – AFRIQUE DU SUD


Selon le président sud-africain Jacob Zuma, l'Afrique va s'engager à Copenhague à réduire ses émissions "à condition" qu'elle reçoive "un soutien financier, technologique et un transfert de savoir-faire des pays développés".
10 décembre – L'Afrique du Sud, hôte de la conférence sur le climat 2011.
L'Afrique du Sud accueillera la 17e conférence climat de l'ONU en 2011,  c’est ce qu’a annoncé, Connie Hedegaard,  président de la Conférence de Copenhague sur le climat.

12 décembre – Addis-Abeba.

Le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi, qui va représenter les pays africains, s'est dit pessimiste sur les chances d'un accord et sur la capacité de l'Afrique à se faire entendre. Un "échec du sommet de Copenhague serait un échec pour l'Afrique", a-t-il dit à. L'Afrique se dit forte du soutien notamment de la Chine. Pour le continent noir, qui ne contribue que très faiblement aux émissions de gaz à effet de serre, mais est déjà durement touché par les effets du réchauffement, la principale question "reste le financement de l'adaptation au changement climatique et l'atténuation de ses effets".

13 décembre – Place aux ministres à Copenhague

Avant l'arrivée des chefs d'Etat, les ministres de l'Environnement d'une centaine de pays vont tenter dès ce jour, de débloquer les négociations sur la lutte contre le réchauffement climatique et tenter d'ébaucher les contours de ce qui pourrait devenir un accord climatique mondial.

14 décembre – Coup d’éclat des pays africains

Les 53 pays africains ont suspendu ce jour, durant quelques heures leur participation aux groupes de travail. C’est leur façon de protester contre le peu d’importance qu’accorderait la conférence au renouvellement des engagements, au-delà de 2012, des pays industrialisés dans le cadre du Protocole de Kyoto. Ce renouvellement des engagements étant selon l’un des délégués africains « est le seul instrument qui permet de s’assurer que les uns et les autres vont s’engager sur une base minimale ».
Les africains ont finalement repris les négociations, après avoir reçu l'assurance de la présidente danoise de la conférence, Connie Hedegaard, qu'une partie des travaux serait consacrée exclusivement au Protocole de Kyoto. Elle a promis qu’il y aura deux décisions dans l’accord final: l'une sous le Protocole de Kyoto et l'autre sous la convention.

15 décembre – La France et l'Afrique proposent un texte commun pour Copenhague


Alors que les négociations sur le climat patinent à Copenhague, le président  français Nicolas Sarkozy a annoncé, à l’issue d'un déjeuner à l'Elysée avec le coordonnateur africain à Copenhague, le premier ministre éthiopien Meles Zenawi, que la France et l’Afrique publieront un  texte commun fixant des objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre et des financements.
Ce texte franco-africain appelle à "un accord ambitieux le 18 décembre, limitant la hausse des températures à 2 °C par rapport à l'ère pré-industrielle, comme le recommande le GIEC (Groupe d'experts international sur l'évolution du climat), et garantissant que les pays vulnérables recevront les financements suffisants pour faire face à ce défi". Il prévoit une réduction de 50 % des émissions globales de CO2 d'ici à 2050 par rapport à 1990, avec un engagement chiffré pour les seuls pays développés, de - 80 % au moins d'ici à 2050, avec des objectifs intermédaires "cohérents et comparables". Il prévoit aussi  l'adoption d'un fonds "fast start" doté de 10 milliards de dollars par an (quelque 6,8 milliards d'euros) entre 2010 et 2012, et "un engagement sérieux sur l'aide publique de long terme", avec des "mécanismes innovants", dont une taxe sur les transactions financières internationales.
Ce texte prône aussi la mise en place d'une Organisation mondiale de l'environnement.
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8 décembre 2009 2 08 /12 /décembre /2009 15:17


"Aujourd'hui les faits parlent d'eux-mêmes : onze des quatorze dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées; la calotte glaciaire du Groënland est en train de fondre et la flambée des prix du pétrole et de la nourriture intervenue l'an dernier a donné un avant-goût des bouleversements à venir.

Dans les revues scientifiques, la question n'est plus de savoir si c'est l'activité humaine qui est responsable de ces phénomènes, mais de calculer le peu de temps qu'il nous reste pour en limiter les dégâts. Et pourtant, jusqu'à présent, la réaction mondiale a été marquée par la faiblesse et le manque de conviction.

Le changement climatique est enclenché depuis plusieurs siècles, il aura des conséquences à jamais irréversibles et c'est au cours des douze prochains jours que se détermineront nos chances de le maîtriser.

Nous demandons aux représentants des cent quatre-vingt-douze pays réunis à Copenhague de ne pas hésiter, de ne pas sombrer dans les querelles, de ne pas se rejeter mutuellement la faute mais de saisir l'opportunité de réagir face à ce qui est aujourd'hui le plus grand échec politique contemporain. Cela ne doit pas être un combat entre le monde riche et le monde pauvre, ni entre l'Est et l'Ouest. Le changement climatique nous affecte tous et c'est ensemble que nous devons nous y attaquer.

La science est complexe mais les faits sont clairs. Le monde doit prendre les mesures pour limiter la hausse des températures à 2°C, un objectif qui exigera que les émissions mondiales cessent d'augmenter et commencent à diminuer au cours des cinq à dix prochaines années. Une hausse de 3 à 4° – oit la plus faible augmentation à laquelle il faut s'attendre si nous ne faisons rien – dessécherait les continents, transformant les terres fertiles en déserts. La moitié des espèces vivantes pourraient disparaître, des millions de gens seraient déplacés, des pays entiers engloutis par la mer.

La controverse qui a suivi le piratage du courrier électronique de climatologues – visant à faire apparaître leur volonté de supprimer des données "dérangeantes" sur la réalité du réchauffement – a obscurci le débat. Sans pour autant remettre en cause la masse des preuves sur lesquelles se fondent les prévisions des scientifiques.

Rares sont ceux qui pensent que Copenhague peut désormais déboucher sur un traité parfaitement abouti; la possibilité d'y parvenir n'a pu s'ouvrir que grâce à l'arrivée du président Obama à la Maison Blanche et au renversement de la politique obstructionniste poursuivie durant des années par les Etats-Unis. Aujourd'hui encore, le monde est à la merci de la politique intérieure américaine, car Barack Obama ne peut mettre pleinement en œuvre les mesures nécessaires tant que le Congrès américain ne les a pas approuvées.

Mais les hommes politiques réunis à Copenhague peuvent et doivent s'accorder sur les éléments essentiels d'un accord équitable et efficace et, surtout, sur un calendrier ferme permettant de transformer cet accord en traité. L'échéance qu'ils devraient se fixer pour le faire devrait être le sommet de l'ONU sur le climat prévu en juin prochain à Bonn. Comme l'a dit un des négociateurs : "Nous pouvons jouer les prolongations, mais nous ne pouvons pas nous permettre de rejouer le match."

Le cœur du traité devrait consister en un accord entre le monde riche et le monde en développement, définissant la manière dont sera réparti le fardeau visant à lutter contre le changement climatique – et la façon dont nous nous partagerons une nouvelle et précieuse ressource: le millier de milliards de tonnes de carbone que nous pourrons encore émettre avant que le mercure n'atteigne des niveaux alarmants.

Les pays riches aiment à rappeler la vérité arithmétique selon laquelle il ne peut y avoir de solution tant que les géants en développement tels que la Chine n'adopteront pas des mesures plus radicales que celles qu'ils ont prises jusqu'à présent. Mais le monde riche est responsable de la majeure partie du carbone accumulé dans l'atmosphère – soit les trois quarts du dioxyde de carbone émis depuis 1850. Il doit donc donner l'exemple, et chaque pays développé doit s'engager à prendre des mesures énergiques susceptibles de faire baisser dans les dix ans à venir ses émissions à un niveau nettement inférieur à celui qu'il était en 1990.

Les pays en développement peuvent arguer du fait qu'ils ne sont pas responsables de l'essentiel du problème, et aussi du fait que les régions les plus pauvres du monde seront les plus durement touchées. Mais ces pays vont de plus en plus contribuer au réchauffement et, à ce titre, ils doivent s'engager eux aussi à prendre des mesures significatives et quantifiables. Même si son annonce n'a pas répondu à tous les espoirs, le fait que les deux plus gros pollueurs mondiaux, la Chine et les Etats-Unis, se soient fixé des objectifs en termes d'émissions constitue un pas important dans la bonne direction.

La justice sociale exige que le monde industrialisé mette généreusement la main à la poche et fournisse des moyens financiers capables d'aider les pays les plus pauvres à s'adapter au changement climatique, ainsi que des technologies propres leur permettant de croître économiquement sans pour autant augmenter leurs émissions.

L'architecture d'un futur traité doit être par ailleurs précisément définie – avec un rigoureux contrôle multilatéral, de justes récompenses pour la protection des forêts et une évaluation crédible des "émissions exportées" afin que le fardeau final soit plus équitablement réparti entre ceux qui fabriquent des produits polluants et ceux qui les consomment. Et l'équité exige que le fardeau alloué à chacun des pays développés prenne en compte sa capacité à s'en charger; par exemple les membres les plus récents de l'Union européenne, souvent beaucoup plus pauvres que les pays de la "vieille Europe", ne doivent pas pâtir plus que leurs partenaires mieux lotis.

La transformation sera onéreuse, mais son coût sera largement inférieur à celui du récent sauvetage de la finance mondiale – et infiniment moindre que le prix que nous aurions à payer en cas d'inaction.

Beaucoup d'entre nous, notamment dans les pays développés, devront modifier leur façon de vivre. L'époque des billets d'avion qui coûtent moins cher que la course en taxi pour se rendre à l'aéroport, touche à son terme. Nous allons devoir acheter, manger et voyager de façon plus intelligente. Nous devrons payer notre énergie plus cher, et en consommer moins.

Pourtant cette réorientation vers une société moins émettrice de carbone offrira probablement plus d'opportunités qu'elle n'imposera de sacrifices. Certains pays ont d'ores et déjà constaté que se lancer dans cette transformation peut générer de la croissance, des emplois et une meilleure qualité de vie. Le flux des capitaux est à cet égard éloquent: l'année dernière, pour la première fois, on a plus investi dans les formes d'énergie renouvelables que dans la production d'électricité à partir de combustibles fossiles.

Se défaire de notre accoutumance au carbone au cours des deux ou trois prochaines décennies exigera des prouesses d'ingénierie et d'innovation inégalées dans l'histoire humaine. Mais alors qu'envoyer un homme sur la Lune ou provoquer la fission de l'atome ont été des exploits dus au conflit et à la compétition, la course au carbone qui s'annonce doit être guidée par une vaste collaboration visant à notre sauvetage collectif.

Maîtriser le changement climatique suppose le triomphe de l'optimisme sur le pessimisme, de la vision sur l'aveuglément, ce qu'Abraham Lincoln appelait "les meilleurs anges de notre nature".

C'est dans cet esprit que cinquante-six journaux du monde entier se sont rassemblés autour de cet éditorial. Si nous sommes capables, malgré nos divergences de vue tant nationales que politiques, de nous accorder sur ce qui doit être fait, alors nos dirigeants doivent aussi pouvoir le faire.

Les politiciens réunis à Copenhague tiennent entre leurs mains le jugement de l'histoire sur la génération actuelle: une génération qui a été confrontée à un défi et qui l'a relevé, ou une génération qui a été assez stupide pour voir fondre sur elle les calamités mais n'a rien fait pour les éviter. Nous implorons les participants de faire le bon choix."

 

Journaux signataires de la pétition :

Economic Observer Chine. Southern Metropolitan Daily Chine. CommonWealth Magazine Taïwan. Joongang Ilbo Corée du Sud. Tuoi Tre Vietnam. Brunei Times Brunei. Jakarta Globe Indonésie. Cambodia Daily Cambodge. The Hindu Times Inde. The Daily Star Bangladesh. The News Pakistan. The Daily Times Pakistan. Gulf News Dubaï. An Nahar Liban. Gulf Times Qatar. Maariv Israël. The Star Kenya. Daily Monitor Ouganda. The New Vision Ouganda. Zimbabwe Independent Zimbabwe.s The New Times Rwanda. The Citizen Tanzanie. Al-Shorouk Egypte. Botswana Guardian Botswana. Mail & Guardian Afrique du Sud. Business Day Afrique du Sud. Cape Argus Afrique du Sud. Toronto Star Canada. Miami Herald Etats-Unis. El Nuevo Herald Etats-Unis. Jamaica Observer Jamaïque. La Brujula Semanal Nicaragua. El Universal Mexique. Zero Hora Brésil. Diario Catarinense Brésil. Diaro Clarin Argentine. Süddeutsche Zeitung Allemagne. Gazeta Wyborcza Pologne. Der Standard Autriche. Delo Slovénie. Vecer Slovénie. Dagbladet Information Danemark. Politiken Danemark. Dagbladet Norvège. The Guardian Grande-Bretagne. Le Monde France. Libération France. La Reppublica Italie. El Pais Espagne. El Mundo Espagne. De Volkstrant Pays-Bas. I Kathimerini Grèce. Publico Portugal. Hürriyet Turquie. Novaïa Gazeta Russie. Irish Times Irlande. Le Temps Suisse.

 

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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 17:23

Demain, le monde a rendez-vous avec son destin. Du 7 au 18 décembre 2009, se tiendra à Copenhague, la conférence des Nations-Unies sur le climat qui doit négocier la suite du protocole  de Kyoto pour 2012.

Confrontés au péril climatique, nos dirigeants  devront impérativement surmonter leurs divergences d’intérêts de court terme, pour se rassembler autour d’un projet politique mondial à la hauteur des enjeux que nous allons tous affrontés dans les années à venir.

Sur quels objectifs  de réduction des émissions de gaz à effet de serre les pays signataires parviendront-ils à s’accorder ?

Quels rapports doivent exister entre les pays industrialisés  gros pollueurs  et les pays pauvres  (et plus particulièrement les pays africains) qui subissent de manière dramatique les effets du changement climatique dont ils ne sont en rien responsables ?

Les  réponses à ces questions conditionneront  l’échec ou le succès de cette conférence  qui à coup sûr, dessinera d’une manière ou d'une autre, l’avenir de l’humanité dans les décennies à venir.

Sachons que nous serons tous des victimes, tous des perdants, si cette conférence échoue ; car comme le rappelait il n’y a pas longtemps le Secrétaire général de l’ONU, « nous sommes au bord d’une catastrophe si nous n’agissons pas ».

Déjà, l’ensemble du monde vivant connaît  les affres du changement climatique. 300 000 personnes meurent chaque année de ces conséquences. Partout, les écosystèmes sont soumis à de rudes  épreuves comme jamais.

L’Afrique, continent le plus pauvre du monde, en pleine explosion démographique, est particulièrement vulnérable à ce phénomène qu’il subit passivement depuis plusieurs décennies.

Le réchauffement climatique y est donc depuis longtemps déjà, une réalité qui aggrave encore plus le sort des plus démunis: sécheresses, désertification plus marquée encore ou inondations à répétition, progression de maladies, humaines et animales désemparés. Aucun pays du continent n’est épargné.

Partout, les agriculteurs se plaignent de la raréfaction des pluies et de la maigreur des récoltes.

La corne de l’Afrique est actuellement frappée par une sécheresse historique. Des millions de personnes souffrent de famine en Afrique de l’Est en raison du manque de pluies.
L’Afrique de l’Ouest et l’Afrique australe sont au contraire frappées par des inondations  exceptionnelles.

Les glaces ont fondu à une telle vitesse qu’elles pourraient avoir totalement disparu d’ici à 20 ans  des plus hauts sommets du continent, le Kilimandjaro, le mont Kenya ou le massif des Ruwenzori.

Cette situation est particulièrement injuste puisque l’Afrique est le continent qui émet le moins de gaz polluants.

N’émettant en effet que  moins de 4 % des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, l’Afrique n’en est pas moins, le continent le plus touché par ce phénomène et de loin le plus vulnérable.

Au vu de ce constat, l’Afrique se doit d‘être d’être à Copenhague, exigeante vis-à-vis des grands pays industrialisés  qui ont  assuré leur développement économique au détriment de l’environnement, et qui ont le plus contribué  au problème du réchauffement climatique actuel. Elle a le droit moral, non seulement de leur demander de s’assumer, mais aussi de leurs demander des compensations financières et des transferts de technologies en faveur des énergies renouvelables.

C’est le sens de la déclaration de Ouagadougou par laquelle les chefs d’Etat Africains, réunis dans la capitale du Burkina Faso  du 9 au 11 octobre 2009 dans le cadre du 7e forum mondial sur le développement durable,p^l consacré aux changements climatiques, ont en reprenant la plate-forme d’Alger de novembre 2008 , ainsi que la déclaration de Nairobi  de mai 2009 sur le processus africain de lutte contre les changements climatiques, posé les jalons du débat de l’Afrique sur le changement climatique, les gaz à effet de serre, le développement durable.

Cette réunion fut l’occasion pour les chefs d‘Etat du continent particulièrement touché par le réchauffement d’adopter pour la première fois une position commune, en prévision de la conférence onusienne sur le climat  qui s’ouvre demain à Copenhague.

Sur la base de cette déclaration (que nous publions ci-après) , l’Afrique se présentera donc demain à Copenhague avec une contribution unique qui sera défendue par une commission de négociation composée de 10 pays africains et présidée par le 1 er ministre Ethiopien Meles Zenawi.



_________________________________________________________________________________



La déclaration de Ouagadougou

(Adoptée par les chefs d'Etats et de gouvernements présents à Ouagadougou à l'issue du Forum mondial sur le développement durable tenue du 9 au 11 octobre 2009)



Le 11 Octobre 2009


NOUS, Chefs d'Etat et de Gouvernement, réunis au Forum mondial du développement durable de Ouagadougou, le 11 octobre 2009.

Considérant que la quinzième Conférence des Parties (COP-15) à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques constitue une étape cruciale pour l'établissement d'un nouveau régime climat (post-Kyoto 2012).
Prenant en compte la Déclaration ministérielle de New Dehli sur les changements climatiques et le développement durable à l'occasion de la huitième Conférence des Parties (COP-8) à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques tenue, du 23 octobre au 1er novembre 2002.
Considérant les grandes orientations de la feuille de route de Bali de 2007.
Prenant en compte la Conférence ministérielle sur la santé et l'environnement en Afrique, tenue à Libreville en 2008.
Prenant en compte la plate-forme d'Alger de novembre 2008, ainsi que la Déclaration de Nairobi de mai 2009 sur le processus africain de lutte contre les changements climatiques.
Considérant la création de la Conférence des Chefs d'Etat africains sur les changements climatiques par l'Assemblée de l'Union africaine à Syrte en juillet 2009.
Considérant les recommandations de la Déclaration de Dakar de mai 2009 adoptée par la Conférence des ministres africains chargés de la lutte contre l'érosion côtière.
Reconnaissant que les changements climatiques constituent un défi majeur de l'humanité pour l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Etant entendu que la vulnérabilité lié à la fois à la variabilité du climat et aux changements climatiques influence fortement les capacités des pays, des individus et des systèmes de production à atteindre leurs objectifs de développement durable.
Considérant la fréquence et la sévérité des événements climatiques extrêmes et leurs effets sociaux notamment les migrations, les conflits et les problèmes sanitaires.
Considérant que l'énorme potentiel dont recèle l'Afrique en matière d'énergies renouvelables insuffisamment exploité, peut satisfaire largement ses besoins énergétiques.
Notant que les importants efforts consentis au niveau international pour éliminer les substances appauvrissant la couche d'ozone en rapport avec les changements climatiques demeurent insuffisants.
Considérant la nécessité pour les pays africains de saisir les opportunités de financement et d'investissements directs liés au marché offertes notamment par le Mécanisme pour un Développement Propre (MDP).
Considérant que l'accès et la mobilisation des financements sont une condition indispensable pour la mise en à "uvre des actions d'atténuation et d'adaptation.
Considérant que la coopération Sud-Sud assure aussi un transfert de technologies qu'il appartient aux pays africains de renforcer.
Considérant que le transfert de technologies est reconnu comme une condition indispensable aussi bien pour les actions d'atténuation que d'adaptation.
Considérant la décision des Chefs d'Etat de l'Union africaine relative à l'application des conclusions du 1er Forum mondial du développement durable de l'Afrique, tenu à Brazzaville en octobre 2008.
Considérant la nécessité d'intégrer les groupes vulnérables, notamment les femmes et les jeunes dans les stratégies nationales de développement durable.
Prenant acte de la volonté de la communauté internationale de réduire de manière significative les émissions de gaz à effet de serre et leurs effets sur le climat.

DECIDONS

1. De promouvoir l'intégration de l'adaptation aux changements climatiques dans les politiques, programmes et stratégies de développement aux niveaux local, national et régional afin d'apporter une réponse globale aux défis posés par les changements climatiques et de saisir les opportunités offertes par ces derniers en termes de développement durable.
2. De renforcer davantage les capacités des populations et des institutions à travers l'échange et la promotion d'expériences positives dans le cadre d'un partenariat capitalisant l'expertise existante et la diffusion des bonnes pratiques.
3. De soutenir la feuille de route de Bali qui vise à inclure dans les traités sur le climat post-Kyoto 2012, un mécanisme permettant de prendre en compte la Réduction des émissions dues à la dégradation et à la déforestation des forêts (REDD) et plus récemment encore, les négociations incluant la gestion durable des forêts (REDD+), sous forme de financements directs des politiques nationales basées sur une approche sectorielle, avec la création d'un fonds intérimaire spécial principalement alimenté par les contributions des pays développés.
4. D'accroître les puits de carbone à travers un vaste programme de reboisement et de conservation des écosystèmes forestiers.
5. De faire une réévaluation stratégique du soutien à l'agriculture africaine avant l'échéance des Objectifs du Millénaire pour le Développement, en vue d'une gestion durable des terres, des ressources en eau, des ressources animales et la promotion de l'agriculture écologiquement durable.
6. D'inscrire dans les options d'adaptation, des actions visant le renversement des tendances à la dégradation des ressources hydrauliques et terrestres, des bassins fluviaux et lacustres.
7. De lancer un appel pour un soutien vigoureux à la lutte contre l'érosion côtière en Afrique.
8. De renforcer les capacités locales, nationales et régionales en matière de gestion des substances appauvrissant la couche d'ozone et la mise en place d'un observatoire africain sur le mouvement transfrontalier des déchets dangereux.
9. D'appuyer la position africaine qui plaide pour une reconstitution substantielle du Fonds pour l'Environnement mondial (FEM) et pour le maintien des acquis de la Convention et du protocole de Kyoto, surtout sur les engagements chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays développés et l'appui aux pays en développement pour l'adaptation, l'atténuation, l'accès à l'énergie propre, le transfert de technologie, le renforcement des capacités et les financements, à travers des projets et des actions concrètes.
10. De soutenir la prise des engagements chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'au moins 40% d'ici 2020 par rapport au niveau de 1990 pour les pays industrialisés ainsi que l'adoption d'actions nationales appropriées d'atténuation pour les pays en développement.
11. De lancer un appel pour l'allègement des procédures et l'assouplissement des conditions d'accès des pays africains aux différents financements y compris les ressources du Mécanisme pour un Développement Propre afin de favoriser l'émergence d'une masse critique de projets appropriés.
12. D'affirmer la position commune africaine qui plaide pour l'assouplissement des conditionnalités de financement, la rationalisation des fonds, la facilitation de l'accès direct et rapide aux ressources par les Gouvernements Parties en développement et la promotion d'un système d'allocation individuelle aux pays.
13. D'accélérer la création de la facilité africaine pour l'Environnement au niveau de la Banque africaine de développement (BAD) pour mobiliser les ressources destinées à l'adaptation et à l'atténuation.
14. De mettre en à "uvre la décision de l'Union africaine qui recommandait à la Banque africaine de développement d'accélérer les études de faisabilité du Secrétariat permanent et du Fonds africain de développement durable.
15. D'insister sur la nécessité du financement du coût total des Programmes d'actions nationaux d'adaptation (PANA) et de leur extension aux autres pays africains.
16. D'accorder une attention particulière à la prise en charge des flux migratoires et la résorption des conflits sociaux consécutifs aux changements climatiques, à travers la mise en place de programmes locaux, nationaux et régionaux y relatifs.
17. De soutenir la production massive d'énergies solaire, hydroélectrique et éolienne pour couvrir les besoins énergétiques de l'Afrique d'ici 2030.
18. De privilégier des modes de transport moins émetteurs de gaz à effet de serre.
19. De promouvoir les modes de production et de consommation durable dans les secteurs de développement et particulièrement dans l'agriculture, les transports, la gestion des produits chimiques.
20. De promouvoir l'utilisation de technologies propres.
21. D'engager rapidement des négociations pour un assouplissement des conditions d'accès aux technologies d'atténuation et d'adaptation sous brevets. 22. D'identifier et mettre en à "uvre de nouveaux types de projets susceptibles d'attirer les investissements et les financements innovants.
23. D'Ã "uvrer à la mise en place d'une agence internationale d'assurance sur le climat dotée d'un mécanisme de financement pour la gestion des effets négatifs des phénomènes climatiques, sur la base de contributions volontaires.
24. De lancer un appel à la communauté internationale pour soutenir le New Green Deal ou Nouveau Pacte Vert pour l'Afrique et les programmes de reverdissement et de reboisement de nos pays.
25. De lancer un appel aux pays du Nord pour qu'ils contribuent davantage à la promotion des énergies à faible émission de carbone et le transfert de technologies propres, pour soutenir les pays les plus vulnérables aux changements climatiques, notamment ceux de l'Afrique.
26. De s'engager à s'approprier le Forum mondial du développement durable, conformément à la résolution prise par l'Union africaine en 2009.

DESIGNONS

Son Excellence Blaise COMPAORE, Président du Faso, pour prendre les dispositions nécessaires afin que cette déclaration alimente effectivement les discussions de la quinzième Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques.
Invitons le Burkina Faso à envisager dès 2010 et dans l'accompagnement du Forum mondial du développement durable de Ouagadougou, la tenue d'assises financières africaines à même de faire émerger les régulations économiques et les compensations indispensables à un développement durable du continent.

Fait à Ouagadougou, Burkina Faso
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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 06:41
Les États-Unis arriveront à la conférence de Copenhague sur le climat avec des objectifs de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) chiffrés, a déclaré hier un responsable de l’administration américaine sous le couvert de l’anonymat. Des précisions sur ces objectifs viendront dans quelques jours, a-t-il ajouté. En outre, le président Barack Obama annoncera sous peu s’il compte participer en personne à la conférence, qui s’ouvre le 7 décembre.

 Année de référence : 2005

Selon BBC, Washington devrait miser sur une réduction de 17 % à 20 % de ses émissions de GES d’ici 2020, en prenant 2005 comme année de référence. Un projet en ce sens est déjà à l’étude au Sénat. À titre de comparaison, l’ONU utilise habituellement l’année 1990 comme point de référence. De plus, l’Union européenne a annoncé une réduction de 20 % de ses émissions par rapport à celles de 1990, mais elle pourrait réviser son engagement à la hausse si d’autres pays développés décidaient aussi d’abaisser considérablement leurs émissions.

Les GES sont considérés comme responsables du réchauffement de la planète. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime que si la progression des émissions n’est pas enrayée, la hausse de la température moyenne de la planète pourrait atteindre jusqu’à 6 oC d’ici 2100, provoquant sécheresses, inondations et autres catastrophes.
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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 14:50

A l’initiative du secrétaire général de l'ONU, la plupart des chefs d’état et de gouvernement se réunissent ce jour 22 septembre à l’ONU pour essayer de sortir de l’impasse les négociations internationales sur  le climat  afin de leur redonner un nouvel élan. Du succès de ce sommet dépendra l’accord ou l’échec  de la conférence de Copenhague ( 7-18 décembre 2009) sur une réduction contraignante (pour le bien de l’humanité) des gaz à effet de serre devant remplacer en 2013 le protocole de Kyoto.

On attend particulièrement le discours du président Barack OBAMA alors que le Sénat américain traîne des pieds pour adopter à l’instar de la Chambre des représentants en juillet, un projet de loi sur le climat et l'énergie.

Quant au premier ministre chinois, on espère qu’il annoncera des mesures ambitieuses pour réduire les émissions du gaz de son pays, un des deux plus grands pollueurs du monde.

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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 14:10

A quelques mois de la conférence sur le climat qui doit se tenir à Copenhague en décembre 2009 pour mettre au point l'accord qui succèdera  au protocole de Kyoto , signé en 1997 et qui s'achèvera en 2012, les discussions préparatoires à cette conférence continuent sans discontinuer.
Ainsi, après Paris où s'est tenu il y a quelques semaines le forum des économies majeures sur l'énergie et le climat, c'est à Bonn en Allemagne  depuis le 2 juin et jusqu'au 12 juin qu’une nouvelle série de négociation a commencé.
A Bonn, les discussions tourneront autour de quatre sujets principaux : objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, actions à mener pour les réduire, actions à mener pour s'adapter aux effets du changement climatique, financement de ces actions.
Les discussions de Paris ayant montré l'importance cruciale de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la rencontre de Bonn permettra, espérons le, de voir si les États sont capables de surmonter leurs oppositions pour arriver à une unification des points de vue extrêmement diversifiés sur le sujet.

O.H.A
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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 15:17


Plus d'une centaine de ministres et un millier de délégués de 140 pays sont attendus lundi à Nairobi (Kenya) pour le forum annuel du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), à la recherche d'un "new deal" écologique mondial qui permettrait de relancer l'économie tout en épargnant la nature.

Cette réunion du conseil d'amdinistration du PNUE doit durer jusqu'à vendredi au siège de cet organisme.

Un rapport sur un "new deal" écologique mondial ("Global green new deal") sera présenté lundi à Nairobi, faisant suite à l'"Initiative pour une économie verte" lancée en octobre par le PNUE.

L'environnement continue d'être négligé dans l'élaboration des politiques économiques, déplore l'agence onusienne.

Avec ce rapport, l'Onu entend démontrer l'intérêt d'investir dans les technologies de l'environnement --énergies renouvelables, gestion des déchets, construction, transports, agriculture durable-- et insister sur la nécessaire transition vers une économie sobre en carbone.

Par la même occasion, le PNUE présentera son rapport annuel (Year book), qui apportera un éclairage sur l'état de la planète.

Un autre sujet à l'agenda sera la pollution par le mercure. L'idée est de "lancer un processus de négociations pour la mise en place d'une convention internationale" afin d'encadrer et de limiter l'usage du mercure, précise Laurent Stéfanini, ambassadeur de France délégué à l'environnement.

Mais "ce n'est "pas encore très mûr", ajoute-t-il, évoquant la possibilité d'un "recueil de recommandations".

Pourtant, "il est temps d'arriver à un accord", s'inquiéte de son côté le ministre tchèque de l'environnement, Martin Bursik, représentant la présidence européenne.

Le mercure, produit hautement toxique, pénètre par l'alimentation et la respiration dans l'organisme humain et se concentre principalement dans les reins.

L'autre sujet phare de la réunion est l'élaboration d'un groupe d'experts mondial sur la biodiversité, sur le modèle du Groupement intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec).

L'idée de ce "Giec de la biodiversité" a fait du chemin lors d'une conférence des Nations Unies à Bonn (Allemagne) en mai mais elle bute sur les résistances de certains pays comme le Brésil, soucieux de préserver leur souveraineté.

"Il est toujours question de mettre en place ce mécanisme -c'est un des points à l'ordre du jour de Nairobi-, mais certains pays, comme la Chine ou le Brésil, sont réticents", explique Maxime Thibon, de la Fondation française pour la recherche sur la biodiversité.

Ces pays font valoir qu'il n'y a "aucune légitimité à avoir un tel mécanisme tant qu'on ne sait pas si les organismes existants comme la Convention sur la diversité biologique (CBD) ne peuvent pas être renforcés", précise-t-il.

Nairobi pourrait décider d'une nouvelle conférence intergouvernementale sur cet Ipbes ou "Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques".

Du côté européen, on compte beaucoup sur Nairobi pour se rapprocher des pays africains en vue d'une alliance lors de la négociation décisive de Copenhague en décembre 2009 sur le changement climatique.

"On en attend une alliance tactique pour avoir plus de poids dans la négociation climat. Nous sommes des alliés objectifs", souligne l'ambassadeur Stéfanini.


* – Romandie News
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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 20:29


Le Président OBAMA commence à s’attaquer au réchauffement climatique et à tenir  sa promesse d’une nouvelle politique environnementale américaine.
Il vient de désigner un "Monsieur réchauffement climatique "et d’annoncer des mesures pour réduire les émissions automobiles de gaz à effet de serre. Il a en effet signer aujourd’hui deux documents relatifs à l’énergie.
Le premier demande à son gouvernement un réexamen immédiat du refus opposé par l'administration Bush à ce que l'Etat de Californie, à la pointe du combat contre la pollution, impose ses propres règles, plus strictes que celles de l'Etat fédéral, pour limiter les émissions automobiles de gaz à effet de serre.

Le second demande à son administration de presser le mouvement pour qu'une loi de 2007 sur la consommation de carburant s'applique aux véhicules dès l'année 2011. La loi impose que le parc automobile américain affiche d'ici à 2020 au plus tard une consommation moyenne de 35 miles au gallon (plus de 56 kilomètres pour 3,78 litres), mais les règles d'application n'ont pas été publiées.
Une bonne nouvelle pour la prochaine conférence de Copenhague? A suivre ...


O.H.A.
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